Retour en images sur notre « Retour au Blue Monkeys »

Ah, le retour sur le retour ! C’est encore mieux que l’éternel retour, non ? C’est sûr, je n’ai pas fait dans la fulgurance, cette fois-ci. Entre ces confinements à répétition qui vous plombent le moral, les sautes d’humeur suscitées par les passe-droit dont bénéficient les sangliers et les blaireaux qui contrôlent leur attestation de sortie des fourrés, la marmite qui faut continuer à faire bouillir vaille que vaille, … Que voulez-vous, on lambine, on lambine !…

Il a fallu ensuite trier les photos prises lors de ce concert. Et la tâche ne fut pas simple, car il y avait beaucoup de bonnes choses dans le « mitraillage » que notre photographe officielle, Essgée, nous a réservé ce soir-là. Cette sélection vous donnera un aperçu de ce que fut cette soirée. Profitez-en bien, car au train où vont les choses, ce spectacle pourrait bien être le dernier avant longtemps. Pour l’instant, il n’est que le dernier de cette année à la noix, mais on sent qu’il a de l’ambition, ce spectacle. Il a du potentiel pour entrer dans l’histoire des Premières Mondiales !

Tout d’abord, le décor. Le Blue Monkeys est un bar à thème, où comme son nom l’indique, les primates sont à l’honneur. Je n’ai pas compté combien l’on pouvait en dénombrer sur les murs, mais la densité au mètre-carré n’a rien de ridicule. Je me demande d’ailleurs si Lionel, le patron du bar, n’applique pas un plan « vigi-primate ». Chez lui au moins, le singe n’est pas en voie de disparition.

 

Et puis, les singeries, n’est-ce pas, ça nous connait aux Premières Mondiales. On les joue parfois presto, parfois moderato. L’essentiel était que notre trio fût de retour au Blue Monkeys, quasiment un an jour pour jour, après notre premier passage.

Thierry semblait heureux de retrouver les lieux. Une rapide prise en mains de sa guitare pour tester la sono, et puis, il attaquait à la flûte avec son compère. Une intro digne d’un opéra. Ah ces duos « violon/flûte » chers à ce bon vieux Jean-Seb, comme nous l’appelons familièrement au sein de notre trio ! Oui, aux Premières Mondiales, il n’est pas rare que l’on insiste sur un point :

Place ton Bach, d’abord ! »

La section instrumentale étant lancée, ne restait plus qu’à mettre en route le récitant. Un public attentif, rien de tel pour stimuler les effets de voix. Certes, il est important de vivre pleinement ton texte, Albert, mais prends garde tout de même à ne point avaler un macaque par inadvertance, en ce lieu où ils abondent tant.

 

 

 

 

 

 

 

Si vous avez bien tout suivi depuis le début – à savoir depuis l’annonce de ce concert ou en lorgnant sur son affiche – l’ambiance était très blues. Ce n’est d’ailleurs pas le maestro Giovanni-Luigi qui me soutiendra le contraire. Un maestro qui au repos peut soudain prendre des allures d’évêque, lorsqu’il place la volute de son violon auprès de sa joue. Dans ces moments-là, il nous livrerait bien un petit évangile selon St Paganini, l’ami Jean-Louis !

Il ne vous aura pas échappé non plus que la section instrumentale des Premières Mondiales existe en plusieurs coloris. Pratique quand l’on se montre un rien indécis sur une couleur musicale.

Mais le Barbara’s Blues n’est pas qu’une bluette, comme l’on pourrait hâtivement le penser, en lisant le début de cette nouvelle, disponible sur le site du Saltimbhoucq.

Car bientôt, dans la seconde partie du texte, le bleu emprunt d’une douce mélancolie cède la place au rouge de la passion, aux excès de la pire folie. Le drame, le sang et les larmes ne sont jamais bien loin dans cette histoire. Pas vrai, Jean-Louis ?

Peut-être aussi qu’un reliquat de Barbe-Bleue sommeille quelque part au fond de cette histoire. Allez donc savoir… Le sais-tu, toi, petit singe acrobate venu chatouiller, espiègle que tu es, les narines du narrateur ?Encore merci à Essgée qui excelle décidément dans les cadrages serrés. Merci aussi à Lionel du Blue Monkeys de nous avoir à nouveau programmés.

Le rideau est par conséquent tombé ce 16 octobre sur les Premières Mondiales. On aimerait que ce ne soit pas définitivement. Le public qui nous découvrait ce soir-là, comme celles et ceux qui revenaient nous écouter, apparemment, n’y aspiraient pas non plus. Alors, si les Père Fouettard logeant à Matignon et à l’Elysée cessent de torpiller le spectacle vivant et l’ensemble de la Culture, il est possible que ce Barbara’s Blues soit repris dès le premier trimestre de 2021. Cette « nouvelle noire » est officiellement programmée dans le cadre du Mois du Polar organisé par Brissac Loire Aubance. Comme elle l’était déjà cette année, avant que la représentation ne soit annulée. Comme tant d’autres ! Mais d’ici les trois ou quatre premiers mois de 2021, nous avons largement le temps de vivre encore quelques confinements.

A suivre, donc…

 

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