C’est sûr, le 13 octobre, c’est encore loin !
Pour l’instant, vous vous préoccupez davantage de l’emplacement où poser votre serviette de plage que du prochain concert des Premières Mondiales. Quoi qu’il en soit, sachez que les idées pour vous aider à « digérer » l’automne, le déclin des jours, tout ça,… ne manquent point.
Témoin ce doublé proposé au Blue Monkeys, à Angers, un dimanche après-midi en plus ! L’antidote parfait pour échapper à Drucker (il sévit toujours au fait ?).
Vous ne l’ignorez pas, si vous avez pris connaissance de la dernière nouillezes plus tard, expédiée juste avant notre concert du 11 juillet au Prieuré de St Remy la Varenne (comment ça, vous n’êtes pas encore inscrit(e) à la nouillezes plus tard, alors qu’un module pour le faire existe en page d’accueil ?!…), nous présenterons un nouveau « Portraits de Femmes » en lien avec l’étonnante prestation de Virginie Picard.
Virginie ouvrira le bal avec son « Seule en scène » dans lequel elle campe une galerie de personnages féminins plus vrais que nature. Des femmes qu’elle a peut-être été ou qu’elle aurait pu être. Notre trio lui répondra (il fallait bien trois gars pour répliquer à une seule comédienne !) avec nos histoires illustrées en musique par les deux solistes des Premières Mondiales. Ce sera notre « saison 3 » de « Portraits de Femmes », l’occasion rêvée de vous faire découvrir quelques nouveautés.
En somme, deux spectacles pour le prix d’un. Que dire de plus sinon « vivement le 13 octobre ! ».
A bientôt, et bel été à vous !
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Le 13 octobre est maintenant derrière nous, mais il en reste toujours quelque chose. Comme des images par exemple. Lionel, le patron du Blue Monkeys, se chargeait des éclairages, tandis que Essgée, notre paparazza préférée, mettait nos trognes bien au chaud dans son Minolta. « Bien au chaud » est d’ailleurs une locution de circonstances, car franchement, la température sur scène laissait croire que la catastrophe climatique tant annoncée s’était installée au Blue Monkeys. En meme temps, n’est-ce pas, on ne va pas se plaindre d’avoir attiré du monde en ce dimanche après-midi pluvieux !
Allez, c’est parti, la prestation de Virginie tout d’abord. Honneur aux dames, et puis, je respecte ainsi la chronologie du spectacle.
Des personnalités multiples dans les situations les plus diverses. Souvent cocasses, parfois tragiques. Comme la vie, finalement. De la mère de famille « bobo » pendue à son portable, à l’infirmière à six mois de la retraite cherchant à fumer sa clope tranquille sans avoir de compte à rendre à une hiérarchie convertie au taylorisme, en passant par la brave paysanne qui aurait pu être une veuve heureuse… si seulement la justice ne l’avait pas rattrapée.
Le fameux diptyque « drôlement cruel » et « cruellement drôle », si souvent exploré à travers les pages de ce site, était donc au rendez-vous dans le spectacle de Virginie. Après, il ne faut pas se montrer étonné si j’ai autant apprécié ce « seule en scène »…Un seul mot, bravo !
Il nous fallut ensuite, à nous autres, les gars des Premières Mondiales, être à la hauteur de cette prestation en solo. Juste le temps pour Jean-Louis d’égaliser son brushing et à Thierry de préparer sa flûte, et nous démarrions.
Nous avons ouvert avec « Peinture sur soi » dont le début est disponible à portée de mulot. L’histoire d’une ravissante féministe activiste qui rencontre quelques soucis avec l’orthographe. Elle croise le chemin d’un chevalier servant qui lui suggère des cours intensifs personnalisés afin d’améliorer le libellé de ses messages. Mais rien n’est jamais facile dans la vie. Cela se saurait, pas vrai ?
Un vidéo-projecteur était censé diffuser des images derrière notre trio, mais les facéties de l’informatique en ont décidé autrement. Le plan Z est donc entré en vigueur. Vive le bon vieux pupitre si cher à bien des pitres !
Nous avons terminé avec un texte inédit, « Gabrielle », qui évoque certains effets de la mondialisation, notamment l’appétit que manifeste une puissance économique émergente d’Extrême-Orient pour les vignobles du Bordelais. Mais mettre en scène « Gabrielle » créait surtout pour nous l’opportunité de brosser trois portraits de femmes avec un unique texte. Qui dit mieux ?
A la fin du concert, en tout cas, les deux musiciens du trio étaient contents. L’un entamait sa période bleue, tandis que l’autre se mettait au vert. Même pas les couleurs de l’automne, si ce n’est pas malheureux de voir ça !…
Je note quand même qu’il vous a fallu être trois, messieurs, pour succéder à la pétillante Virginie, dont je devine, rien qu’en voyant les photos, combien son spectacle doit être lucide et tonique …. !