Retour sur notre Barbara’s Blues du 13 juin à Charcé St Ellier

Mes souvenirs de vacances champêtres étaient encore vifs, et je n’ai pas eu d’effort à faire pour songer aux champs de blés mûrs que la brise estivale se plait à chahuter. Juste avant la moisson. »

Oui, c’est un très court extrait du Barbara’s Blues , l’histoire tragique que nous avons interprétée le dimanche après-midi du 13 juin. Encore une histoire de blonde ! Oui, mais pas drôle du tout. Le 13 juin, c’était avant que l’été ne claque la porte et fiche le camp pour d’autres contrées que les nôtres. On espère pour lui qu’il a trouvé le soleil !…

Ah, c’était une sacrée belle journée, ce 13 juin. Aux antipodes de notre concert de la semaine précédente à Châteauneuf sur Sarthe. Le décor, comme vous le constatez, était rural et riche en gluten. Il ouvrait un large horizon pour cette nouvelle indéniablement urbaine.

Une nouvelle que nous étions censés présenter en mars 2020, dans le cadre du Mois du Polar, et que pour les raisons que vous savez s’en est trouvée quelque peu différée. Mais ne « chinoisons » pas ! Le Mois du Polar est devenu, de confinements en couvre-feux, « l’Année du Polar », ce qui offre de multiples possibilités d’animations tout au long de l’année.

Le trio habituel avait été reconstitué pour l’occasion, et il maestro, Jean-Louis, n’a pas démérité, offrant de bien belles envolées pleines de pureté à laquelle le texte peut inviter. Jean-Louis Duchênes, l’homme qui murmure à « l’oreille de son violon ».

Maître Thierry n’était pas non plus en reste, puisqu’il a enchaîné avec brio, les accords de guitare, les mélodies à la flûte et les trouvailles aux percussions.

Vous me direz :  Comme d’hab, non ?… »

Et vous aurez raison. « L’homme-orchestre » des Premières Mondiales est bourré de talent. Cela devient un pléonasme.

Un clone de Paganini d’un côté, un homme-orchestre de l’autre, que croyez-vous que cela puisse donner. Un duo de rêve évidemment ! Même si parfois, les deux compères peuvent un peu donner l’impression que décidément le « drôlement cruel » alternant avec le « cruellement drôle » du récitant, ça peut avoir ses limites. Non, Albert, pas le Barbara’s Blues… pitié, Albert, pas encore le Barbara’s Blues ! »semblent-ils se plaindre. Eh bien, Messieurs, doléance rejetée, car ce texte s’inscrit pleinement dans le versant « drôlement cruel »! Il n’y a qu’à observer la tête que fait le recitant à mesure que l’histoire évolue, pour s’en convaincre.

C’est qu’il vous mordrait, l’animal !…

Une histoire pleine de douleur et de fureur que ce Barbara’s Blues donc, une histoire de blonde franchement pas drôle, que la douceur champêtre de ce dimanche à Charcé St Ellier sur Aubance n’aura pas altéré.

Apparemment, l’absence de happy end n’aura pas trop affecté notre public puisque, ma « muselière chirurgicale » remise en place, plusieurs personnes vinrent avec leur lot de questions sur les origines de cette nouvelle très noire. Merci à celles et ceux qui nous ont écouté aussi attentivement, ainsi qu’à l’Association « CSE bien-être » pour cette nouvelle invitation… et sa conclusion en gourmandises !

Enfin, un merci tout particulier à Essgée d’avoir su mettre en exergue, par le truchement de ses portraits, toutes les facettes des trois personnages de cette histoire dont j’ai successivement endossé les traits. Sans oublier le coup de main d’Agnès Duchênes.

 

 

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