Anjou… feu !

Allez, une fois n’est pas coutume, je vais débuter cette nouvelle saison au micro de Topette par une bonne nouvelle ! Oui, lecteur, lectrice, ne prends pas cet air surpris, voire carrément dubitatif… je suis parfaitement capable de colporter de bonnes nouvelles.

Et cette bonne nouvelle, c’est que depuis le 23 septembre, l’été a passé le témoin à l’automne. Fini donc cet été durant lequel on n’aura vu que du feu. On n’en parle plus. Enfin, si un peu, on va tout de même en dire quelques mots.

Cet été caniculaire, passablement incendiaire, et d’une sécheresse à rendre jalouse une concierge de jadis… Celle qui vous apostrophait avec cet ordre impératif :

– Essuyez vos pieds, nom d’un chien !… »

Eh bien, cet été de tous les périls est enfin derrière nous. C’est dingue, non, que l’on en arrive presque à maudire l’été ? Naguère, l’on pestait quand l’été était pourri et qu’il ruinait nos espoirs de bronzette, et voilà qu’aujourd’hui, le temps des vacances s’apparente au souhait d’un séjour prolongé au fond d’un congélateur. C’est dire si les temps sont en train de changer… Si, si, j’en suis convaincu, j’en mettrais même ma main au feu…

Il est d’ailleurs amusant de noter que l’on a pas du tout entendu ces experts climato-sceptiques (nous en avons, en Anjou, quelques magnifiques représentants !) s’exprimer sur ce que nous avons vécu ces derniers mois, à travers tout le pays. L’été est même parvenu à carboniser la lande bretonne, c’est dire ! Je connais des korrigans qui n’ont pas fait les malins, dans les Monts d’Arrée, durant cet été « tout feu, tout flammes ! »…

Alors, où sont-ils donc passés les Claude Allègre et consorts que l’on entendait sur toutes les radios, que l’on voyait sur tous les plateaux télé, pour nous raconter qu’il ne fallait pas s’affoler, et que l’on pouvait s’obstiner à scier la branche sur laquelle nous étions assis ? Leur vision des maisons qui brûlent (au sens premier du terme) n’aurait sûrement pas manqué de « croustillant ». Auraient-ils, ces tenants du  » Redonnez-moi du charbon et du pétrole, sinon je fais un malheur ! « , été tentés de regarder ailleurs ?… C’est à croire que leurs thèses ont fait long feu…

Ah, c’est sûr, ils avaient pourtant le feu sacré, les climato-sceptiques pour nous chanter sur l’air de « Tout va très bien, Madame la Marquise »… Une chanson qui – comme c’est bizarre ! – parle d’une histoire d’incendie.

C’est à croire que je fais feu de tout bois !… J’en étais où, moi ? Ah oui, les climato-sceptiques qui préféraient voir, qu’en matière de réflexion autour du dérèglement du climat, finalement, il n’y avait pas le feu… Et que l’humanité pouvait continuer avec application… précisément à jouer avec le feu. Quitte à ce qu’un jour, faute d’avoir intégré qu’il pouvait être dangereux de jouer avec les allumettes – surtout quand les allumettes s’appellent « énergies fossiles » – l’humanité soit devenue feue l’humanité.

Et puisque j’évoque les allumettes, je peux affirmer sans trop me tromper qu’au moins, les pyromanes auront passé de bonnes vacances, dans les forêts du Baugeois comme partout en France.

En tout cas, la semaine dernière, l’été a bel et bien jeté ses derniers feux (là, c’est vraiment au sens figuré !). Et même que c’était plutôt agréable, cette transition vers l’automne.

Chaque médaille ayant son revers, toute bonne nouvelle en cache cependant une moins bonne, prouvant une fois encore qu’il n’y pas de fumée sans feu. Grosso modo, si nous sommes désormais à l’abri de la surchauffe estivale, ce n’est pas pour autant que nous serons épargnés, cet hiver, par nos claquements de dents. Et dehors aussi. Et ceci pour cause de radiateurs délivrant, dans le meilleur des cas, le minimum syndical dans nos logements. Là encore, voyons le côté positif de la situation : inutile d’aller au cinéma pour y voir un film d’horreur et frissonner d’angoisse. Cet hiver, le grand frisson, ça se passera à la maison, sous un gros pull. Autre bonne nouvelle, le claquement de mâchoires et autres frissons dans le dos sont des défenses mises en place par l’organisme, pour que notre température intérieure ne chute pas trop. En somme, de quoi vous plaignez-vous, votre petit corps a pensé à tout. Le vrai thermostat, c’est lui. Bon, la parade se révélant le plus souvent modérément efficace, j’ai un peu mieux à vous suggérer.

Vous vous souvenez du premier confinement ? Celles et ceux qui n’avaient pas de chien enviaient les heureux propriétaires de semeurs de crottes sur les trottoirs. Avoir le privilège de mettre le nez dehors pour faire pisser Médor n’était pas donné à tout le monde. Le nombre de chiens atteints de cystite chronique avait d’ailleurs considérablement augmenté durant le confinement. Médor usait ses pattes sur le macadam, pour que son maÎ-maître ne déprime pas trop. A tel point que pour les confinements suivants, la filière canine était devenue une valeur sûre, afin de ne pas demeurer cloîtré(e) chez soi.

Eh bien, pour cet hiver, je vous propose la « solution chat » ! Si vous voulez passer l’hiver sans avoir les genoux congelés, le greffier peut en effet incarner une bonne option. Sa température constante évite les réglages répétitifs. En plus, le léger bruit de moteur produit par l’animal peut faciliter votre endormissement. Vous évitez ainsi les somnifères ! Autre intérêt, le prix des croquettes reste encore modéré comparé à celui du stère de bois. Voilà donc un chauffage d’appoint qui, grâce à son coût modique, a de bonnes chances de devenir votre chauffage principal, dès les toutes prochaines semaines. En ces temps d’incertitude, il ne faut surtout pas se montrer frileux, sur les économies d’énergie calorifique.

Bref, c’est le moment d’acheter des actions de la SPA, je vous prédis que vous allez faire fortune grâce à la crise énergétique.

Comme d’habitude, vous avez pour le même prix, une version à lire et une version à écouter, en allant promener votre souris par ici. La chronique démarre à 2’00 », mais il est bien sûr conseillé d’écouter l’émission dans son intégralité.

1 commentaire sur « Anjou… feu ! »

  1. On sait que tous les chats aiment se réchauffer près des radiateurs.
    Comment vont-ils réagir face à la baisse des températures ?
    Un internaute a eu une idée lumineuse pour y remédier. Il a déclaré : »il paraît qu’il faut baisser le chauffage cet hiver ? Alors j’ai descendu les radiateurs de 10cm. Parce que chaque geste compte !!! »

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